Rachat de crédits

Frais de notaire pour un rachat de soulte

Vous êtes en plein cas de divorce ou vous gérez une succession et le terme « rachat de soulte » n’arrête pas de surgir ? Vous entendez parler de frais de notaire élevés et vous vous demandez ce qui vous attend ? Pas de panique. C’est une situation que beaucoup de gens traversent, et même si les mots peuvent sembler compliqués, le principe est assez simple.

Simulation rachat de soulte

Un salon chaleureux avec des plantes, une cheminée et une grande bibliothèque, invitant à la détente et à la lecture.

Imaginez que vous possédez une maison avec quelqu’un d’autre. Le rachat de soulte, c’est simplement l’action de racheter la part de l’autre personne pour devenir le seul et unique propriétaire du bien immobilier. Que ce soit suite à un divorce ou pour conserver la maison de famille après une succession, l’idée est la même : une personne rachète les parts des autres.

Mais bien sûr, qui dit transaction immobilière, dit passage obligatoire chez le notaire pour un rachat de ce type. Et c’est là que la question des frais se pose : quels sont les frais de notaire ? Comment sont-ils calculés ? Et surtout, qui paye les frais ?

Accrochez-vous, on va décortiquer tout ça ensemble, simplement et sans jargon inutile.

Qu’est-ce qu’un rachat de soulte exactement ?

Avant de plonger dans le calcul des frais de notaire, assurons-nous de bien parler de la même chose. Le rachat de soulte est une opération financière qui permet de mettre fin à une « indivision ». L’indivision, c’est le fait de posséder un bien immobilier à plusieurs (en couple, entre héritiers…).

Le rachat de soulte permet donc à l’un des propriétaires de racheter les parts des autres pour posséder 100 % du bien. La somme d’argent versée pour compenser les autres s’appelle la « soulte ».

Le cas de rachat de soulte le plus courant : le divorce ou la séparation

Lors d’un divorce ou d’une séparation, si vous avez acheté un bien immobilier ensemble, vous êtes en indivision. Souvent, l’un des deux souhaite conserver la maison ou l’appartement. Pour cela, il doit racheter la part de son ex-conjoint. C’est le cas de rachat de soulte le plus fréquent.

L’autre situation classique : le rachat de soulte en cas de succession

Lorsqu’une personne décède, ses héritiers se retrouvent propriétaires de ses biens en indivision. Si l’un des héritiers souhaite garder pour lui seul un bien immobilier (la maison de famille, par exemple), il doit alors racheter les parts des autres héritiers.

Comment se passe un rachat de soulte chez le notaire ?

Le notaire pour un rachat est votre guide principal dans cette démarche. Son rôle est essentiel pour que tout se déroule légalement et équitablement. Alors, comment se passe le rachat ?

La procédure est assez cadrée :

  1. L’estimation du bien : La toute première étape est de déterminer la valeur du bien immobilier. Pas sa valeur d’achat, mais sa valeur actuelle sur le marché. Le notaire peut vous conseiller de faire appel à un agent immobilier pour obtenir une estimation juste.

  2. Le calcul du montant de la soulte : Une fois la valeur du bien connue, le notaire calcule le montant de la soulte. Il prend en compte le crédit immobilier qu’il reste éventuellement à rembourser.

  3. La rédaction de l’acte : Le notaire rédige ensuite un document officiel. Dans le cadre d’un divorce, on parle d’un « état liquidatif ». Pour une succession, c’est un « acte de partage ». Ce document officialise le rachat de la soulte.

  4. La signature et le paiement : Tout le monde se retrouve chez le notaire pour signer l’acte. C’est à ce moment que le paiement de la soulte a lieu, ainsi que le règlement des fameux frais de notaire.

Quels sont les frais de notaire lors d’un rachat de soulte ?

On y arrive ! La question qui fâche parfois. Quels sont les frais à prévoir ? Il est important de savoir que les frais de notaire d’un rachat de soulte sont réglementés. Ils sont donc quasiment les mêmes partout en France.

En général, le montant des frais de notaire se situe entre 2 % et 8 % de la valeur de la compensation versée (la soulte), selon la situation.

Ces frais, qu’on appelle souvent à tort « frais de notaire », sont en réalité composés de plusieurs éléments.

Type de FraisÀ quoi ça correspond ?Montant approximatif
Les droits et taxesLa plus grosse partie. C’est l’argent que le notaire collecte pour l’État et les collectivités. On les appelle les droits de mutation ou droit de partage.Le taux varie : 1,10 % de la valeur nette du bien pour un divorce ou une rupture de Pacs. 2,5 % pour une succession.
Les émoluments du notaireC’est la rémunération du notaire à proprement parler. Elle est fixée par un barème de l’État et dépend de la valeur du bien.Un pourcentage par tranches (voir tableau ci-dessous).
Les débours et frais annexesCe sont les sommes que le notaire avance pour payer les différents intervenants et les démarches administratives (géomètre, documents d’urbanisme…).Environ 800 € en moyenne.
La Contribution de Sécurité ImmobilièreUne taxe pour l’État liée à la publicité foncière.0,10 % de la valeur du bien immobilier.

Zoom sur les émoluments du notaire

Les émoluments du notaire sont calculés sur la valeur totale du bien immobilier, et non sur le montant de la soulte.

Voici un exemple de barème (les taux peuvent légèrement évoluer) :

Tranche de la valeur du bienTaux applicable
De 0 € à 6 500 €3,870 %
De 6 501 € à 17 000 €1,596 %
De 17 001 € à 60 000 €1,064 %
Au-delà de 60 000 €0,799 %

À ce montant, il faut ajouter la TVA de 20 %.

Qui doit payer les frais de notaire pour un rachat de soulte ?

C’est une excellente question ! La réponse dépend de la situation qui a donné lieu au rachat de soulte.

Dans le cas d’un divorce ou d’une séparation

En général, lors d’un divorce, les frais de notaire sont partagés entre les deux époux, chacun payant la moitié. C’est la solution la plus courante et la plus équitable. Cependant, les ex-conjoints peuvent se mettre d’accord sur une autre répartition.

Dans le cas d’une succession

Pour une succession, la règle est un peu différente. Les frais de notaire sont généralement répartis équitablement entre les héritiers, en fonction de la part de chacun dans l’héritage. La personne qui rachète la soulte ne supporte donc pas seule la totalité des frais.

Exemples concrets pour y voir plus clair

Rien de tel que des chiffres pour bien comprendre. Prenons deux exemples simples.

Exemple 1 : Le rachat de soulte en cas de divorce

  • Marie et Paul divorcent. Leur maison, achetée à 50/50, est estimée à 300 000 €.
  • Il leur reste 100 000 € de crédit à rembourser.
  • Marie souhaite conserver la maison. Elle doit donc faire un rachat de soulte.
  • Valeur nette du bien : 300 000 € – 100 000 € = 200 000 €.
  • Montant de la soulte que Marie doit à Paul : 200 000 € / 2 = 100 000 €.
  • Calcul des frais de notaire (estimation) : Ils seront calculés sur la valeur nette du bien (200 000 €). Le droit de partage sera de 1,10 %, soit 2 200 €. À cela s’ajoutent les émoluments, débours, etc. Le total des frais sera partagé entre Marie et Paul.

Exemple 2 : Le rachat de soulte pour une succession

  • Trois frères héritent d’une maison estimée à 400 000 €, sans crédit.
  • Chacun possède donc 1/3 du bien immobilier.
  • L’un des frères, Antoine, veut devenir l’unique propriétaire. Il doit racheter les parts de ses deux frères.
  • Montant de la soulte à verser à chaque frère : 400 000 € / 3 = 133 333 €.
  • Antoine devra donc verser au total 266 666 €.
  • Calcul des frais de notaire : Le droit de partage sera de 2,5 % sur la valeur totale (400 000 €), soit 10 000 €. Les frais de notaire totaux seront répartis équitablement entre les héritiers.

Comment financer un rachat de soulte et les frais associés ?

Le rachat de soulte peut représenter une somme importante. Pour le financer, ainsi que les frais de notaire qui l’accompagnent, plusieurs solutions existent :

  • Utiliser son épargne personnelle si elle est suffisante.
  • Souscrire un nouveau prêt immobilier : C’est la solution la plus courante pour financer le rachat de soulte. La banque peut inclure le montant des frais dans le prêt.
  • Faire un rachat de crédit : Si vous avez déjà des crédits en cours, vous pouvez les regrouper et y ajouter le montant nécessaire pour le rachat de la soulte.

N’hésitez pas à vous rapprocher de votre banque ou d’un courtier pour trouver la meilleure option pour financer le rachat.

Ce qu’il faut retenir

Le rachat de soulte et les frais de notaire peuvent faire peur au premier abord, mais ce sont des étapes bien définies.

  • Un rachat de soulte a lieu quand une personne rachète les parts des autres sur un bien immobilier commun, souvent après un divorce ou une succession.
  • L’intervention d’un notaire est obligatoire pour officialiser l’acte de rachat de soulte.
  • Les frais de notaire se composent de taxes, de la rémunération du notaire et de frais administratifs.
  • La règle générale est que les frais sont partagés entre les parties (ex-conjoints ou héritiers).
  • La personne qui rachète la soulte doit payer le montant de la soulte aux autres, mais ne paie pas seule tous les frais.

Le plus important est de bien communiquer entre les parties et de vous faire accompagner par un bon notaire qui saura vous expliquer chaque étape. C’est un moment clé pour repartir sur de bonnes bases.

Prêt à transformer vos projets en réalité ?

Que ce soit pour un besoin de financement, un rachat de crédit, un crédit hypothécaire, un prêt relais, ou un prêt adapté aux seniors, iFinance Courtage vous guide vers la solution la plus adaptée à votre situation.